Les BRICS, qui élargissent leur coopération dans le domaine de l’énergie, ont mis en place une plateforme de recherche énergétique. Ils ont en outre lancé en 2020 une feuille de route de la Société énergétique pour la période de 2021 à 2025, a relaté à Sputnik le professeur Anil Sooklal, sherpa sud-africain au sein du groupe.
Cette feuille de route est divisée en trois phases.
"La première est celle de la recherche, que nous avons déjà entamée sous notre présidence avec la mise en place de la plateforme de la BRICS Energy Research Corporation", détaille-t-il.
Elle rassemble des experts, des entreprises et des institutions qui ont un intérêt commun dans la recherche et le développement de technologies innovantes.
Selon le sherpa, chaque année la réunion ministérielle des BRICS sur l'énergie publie un rapport qui reflète les progrès réalisés dans le cadre de la feuille de route.
Un effort collectif
"Dans la deuxième phase, les pays des BRICS identifieront collectivement les besoins et les défis en matière de sécurité énergétique et trouveront des domaines dans lesquels nous pouvons coopérer et apporter des solutions. C'est ce que nous sommes en train de faire", a-t-il poursuivi.
Anil Sooklal précise que les deuxième et troisième phases viseront à faire progresser une coopération mutuellement avantageuse, y compris l'échange de bonnes pratiques et l'utilisation des technologies avancées des BRICS, ainsi que les opportunités de commerce et d'investissements dans le secteur de l'énergie.
"Nous avons donc une approche très ciblée en termes de coopération énergétique, car la sécurité énergétique est une priorité pour les cinq pays des BRICS."
Il a révélé la volonté de tous les pays du groupe de passer aux énergies renouvelables. En même temps, ils ont convenu collectivement qu'il devait s'agir d'une transition énergétique juste qui n'entrave pas la croissance économique. Cette transition ne doit pas avoir pour effet le chômage et les pertes d'emplois.
L’Afrique du Sud ne reconnaît pas les sanctions antirusses
M.Sooklal a fait savoir que les sanctions antirusses n’impactaient pas la coopération entre l’Afrique du Sud et la Russie.
"Tout d'abord, en Afrique du Sud, nous ne reconnaissons pas les sanctions unilatérales. Nous ne reconnaissons que les sanctions approuvées par l'ONU. Il n'y a donc pas de sanctions de l'ONU contre la Russie. Nous avons donc une relation solide avec la Russie et nous continuons à renforcer cette relation."
Selon lui, cette coopération se renforce aussi bien au sein des BRICS que sur une base bilatérale.
"Par conséquent, les sanctions appliquées par les pays qui ont imposé des sanctions unilatérales à la Russie n'affectent pas le fonctionnement des BRICS, ni les relations entre l'Afrique du Sud et la Russie."