Siad Abdi Nour, le conseiller de l’ex-Président somalien Mohamed Farmaajo, en déplacement en Russie, a évoqué pour Sputnik l’aptitude au combat de l’armée américaine.
Cet officier de carrière a participé à la bataille de Mogadiscio en 1993 contre les troupes américaines, également connu sous le nom de Black Hawk Down (la Chute du faucon noir).
Les Américains ont subi de lourdes pertes et ont décidé de retirer leurs troupes de Somalie.
Par la suite, Abdi Nour a commandé une brigade antiterroriste comptant environ 7.000 hommes.
Selon lui, les soldats américains étaient très bien équipés, mais avaient une faible discipline.
"Les Américains ont un très bon équipement, mais un fantassin américain n’est pas un bon guerrier… Ils n’ont pas une bonne discipline militaire car en temps de guerre il faut se taire et ne pas parler", a-t-il confié à Sputnik.
Des équipements bons mais trop encombrants
Il a ajouté qu’ils avaient très peur et qu'en raison de leur équipement lourd les soldats américains avaient du mal à trouver un abri à Mogadiscio.
"Ils étaient très effrayés et très encombrés surtout en comparaison avec nos combattants jeunes et maigres… Tous ceux qui ont participé à la guerre de notre côté étaient de jeunes gars. Ils pouvaient se cacher même derrière de petites pierres. Les Américains ne le pouvaient pas car ils étaient trop volumineux."
Fin d’un État unique
La Somalie a cessé d’exister en tant qu’État uni en 1991 suite à la chute du régime dictatorial de Siad Barre. L’unique pouvoir légitime reconnu par la communauté internationale est le gouvernement fédéral qui contrôle la capitale Mogadiscio et plusieurs autres régions.
Le pays s’est scindé en plusieurs entités autogérées. Une république non reconnue du Somaliland a été proclamée dans le nord du pays. Le nord-est abrite la région autonome du Pount qui ne revendique pas l’indépendance.