Il faut "sortir l’Afrique des problèmes du néocolonialisme actuel, qui sont dus à la domination extérieure", a déclaré ce mercredi 5 avril à Sputnik Djibirine-Hassane Ahmat-Taouffikh, étudiant centrafricain, lors du Congrès africain international qui se déroule à Moscou les 5 et 6 avril.
Ce jeune panafricaniste souhaite aussi que la présence russe en Afrique ne soit pas "une domination sur le peuple africain" comme ce fût par le passé "avec la France, les États-Unis et d’autres pays qui ont colonisé l’Afrique", mais plutôt un partenariat gagnant-gagnant, dans lequel chaque partie tire profit.
"En somme, j’attends des partenariats clairs et tracés sur la table", insiste le jeune panafricaniste au micro de Sputnik. "Les dirigeants africains, avec la nouvelle génération" de jeunes, devraient se pencher sur le sort de l’Afrique.
"C’un continent "énormément riche avec des ressources minières, telles que l’or, des diamants, du pétrole, et de vastes terres cultivables. Donc, on n’a pas besoin de demander des choses de l’extérieur. C’est nous qui pouvons donner des choses à des gens", estime-t-il.
La présence russe en Afrique source de stabilité
Selon l’étudiant, grâce à la présence russe en République Centrafricaine (RCA) il y a maintenant une stabilité et la sécurité sur toute l’étendue du territoire, c’est-à-dire "la libre circulation, les commerçants exercent leurs activité, les élèves et les étudiants ont repris leurs cours".
Il n’y a "aucun problème qui pourrait pousser les Africains à refouler les Russes de la RCA et à revenir vers la France".
"La présence russe en Centrafrique apporte beaucoup de retombées positives, j’en suis l’exemple. C’est grâce à la relation entre la Russie et la Centrafrique que je suis ici en tant qu’étudiant boursier pour venir étudier ici et revenir servir mon pays", note M.Akhmat-Taouffikh.
Selon lui, la Russie aide la Centrafrique beaucoup plus sur le plan éducatif que sur le plan militaire. Des soldats centrafricains sont en Russie pour des formations, pour ensuite faire le transfert de l’apprentissage reçu à la nouvelle génération.
"La Russie est un partenaire pour la RCA et nous souhaitons continuer cette relation", a-t-il dit concernant la présence russe en RCA.
L’Afrique au sommet d’ici 50 ans
Selon M.Ahmat-Taouffikh, la jeunesse africaine a "déjà a ouvert les yeux et sait ce qui est bien et ce qui est mal". Les jeunes comprennent que l’Occident veut exploiter l’Afrique et que c’est pour cette raison qu’il cherche à entraver l’organisation du 2e sommet Russie-Afrique programmé pour juillet à Saint Pétersbourg, estime l’étudiant.
"D’ici 50 ans les Occidentaux vont s’exiler vers l’Afrique pour des recherches d’emplois. Il va y avoir de grandes entreprises […]. L’Afrique va dépasser les superpuissances, ça c’est sûr", a conclu le jeune panafricaniste.