Les ressources de l’Otan pour aider l’Ukraine ne sont pas illimitées, affirme le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius.
"Pour être clair: comme les autres pays, nous avons un stock limité. En tant que ministre fédéral de la Défense, je ne peux pas tout donner. Une certaine limite de consigne ne doit pas être dépassée", a-t-il déclaré dans un entretien à Die Welt.
Il a ajouté que l’Otan ne pourra pas augmenter cette fourniture de chars à Kiev au-delà des engagements pris jusqu’à présent.
Il s’agit selon lui de deux bataillons de Leopard 2 et de quatre bataillons de Leopard 1, soit au total quelque 160 tanks.
Des chars norvégiens et polonais déjà en Ukraine
L’Ukraine a déjà reçu des Leopard 2 norvégiens, a annoncé le 20 mars le ministère norvégien de la Défense sans pour autant communiquer le nombre de blindés livrés.
Le ministre polonais de la Défense Mariusz Blaszczak avait déclaré début mars que les Leopard promis par la Pologne se trouvaient déjà en Ukraine.
Alors que Kiev attend ces chars comme le Messie, l’ancien chef d’état-major de l’armée tchèque Jiri Sedivy estime qu’il serait une erreur de les considérer comme une arme miracle.
"Cela fait à nouveau partie de la propagande. Les Turcs ont déployé des Leopard dans une opération en Syrie contre Daech* et ont perdu au moins dix unités en quelques opérations seulement", a-t-il déclaré au magazine Czdefence.
*Organisation terroriste interdite en Russie