"L’émergence de la vérité" lors d’une sérieuse enquête sur les explosions ayant endommagé en 2022 les gazoducs Nord Stream constitue une menace pour les États-Unis, a déclaré ce mardi 28 mars Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
"Cette enquête n’est pas seulement inutile pour les États-Unis d'Amérique et tous ceux qu'ils ont enrôlés comme complices. Elle leur portera directement préjudice, elle présente une menace d'émergence de la vérité", a-t-elle dit sur une chaîne de télévision russe.
Rejet de la résolution russo-chinoise
Le 27 mars, le Conseil de sécurité de l’Onu a rejeté un projet de résolution russo-chinois qui proposait de créer une commission internationale indépendante chargée de mener une enquête transparente et impartiale sur les explosions des Nord Stream et Nord Stream 2. La commission serait appelée à identifier les auteurs, les commanditaires, les organisateurs et les complices du sabotage.
Seuls la Russie, la Chine et le Brésil ont voté pour la résolution. Les 12 autres membres du Conseil de sécurité –Albanie, Émirats arabes unis, Équateur, États-Unis, France, Gabon, Ghana, Japon, Malte, Mozambique, Royaume-Uni et Suisse- se sont abstenus. Aucun pays n’a voté contre.
Parmi les co-auteurs de la résolution figuraient aussi la Biélorussie, le Venezuela, la Corée du Nord, le Nicaragua, la Syrie et l’Erythrée. Mais ces pays ne font pas partie du Conseil de sécurité et n’ont pas participé au vote.