Durant ces dernières décennies, la probabilité d'un conflit nucléaire n'a jamais été aussi importante qu'elle l'est aujourd'hui, estime le vice-chef de la diplomatie russe.
Selon Sergueï Riabkov, Moscou reste fidèle aux "dispositions clés de nature à la fois doctrinale et politique", qui confirment son attachement à l'idée d'un monde sûr et exempt de la menace nucléaire.
"Pourtant les États non nucléaires, en particulier ceux qui ne font pas partie d'organisations dirigées par les États-Unis (...) pourraient être plus insistants en vue de ramener à la raison les dirigeants occidentaux qui ont absolument perdu le sens des réalités, y compris à Washington", a ajouté le vice-ministre.
Il a souligné que la partie américaine "continuait littéralement à jouer avec le feu".
"Dans une telle situation, il ne peut être question d'aucune entente - ni publique, ni secrète - concernant le rétablissement de tout ce qui concerne le traité New Start", a indiqué M.Riabkov.
Traité suspendu
Signé en 2010, le traité New Start était le dernier accord bilatéral du genre Moscou et Washington. En août 2022, la Russie avait annoncé suspendre les inspections américaines prévues sur ses sites militaires dans le cadre de l'accord, en réponse aux entraves aux inspections russes aux États-Unis.
Le 21 février, le Président russe Vladimir Poutine avait annoncé la suspension par Moscou de sa participation au traité. Selon lui, ce document ne tient compte que des arsenaux nucléaires russes et américains, alors que d’autres pays de l’Otan, comme la France ou le Royaume-Uni disposent aussi d’armes nucléaires.