En s’adressant à une quarantaine de délégations africaines, le Président russe a encouragé leurs pays à se rassembler pour mieux progresser, ont estimé des activistes africains dans un entretien accordé à Sputnik.
"Il [Vladimir Poutine] a touché les dirigeants africains et il leur a rappelé qu'il est temps de se rassembler, il est temps de mettre nos ressources au point et de construire le développement de notre peuple, d'éduquer nos enfants, et nous pourrons vivre une vie meilleure", a indiqué Alex Muigai, fondateur de Future Team Kenya, en marge de la conférence parlementaire Russie-Afrique qui s’est tenu les 19 et 20 mars à Moscou.
Qui plus est, le continent noir a toutes les ressources pour réussir. Par exemple, il "possède plus de 40% des minerais du monde" mais "ne contribue qu’à 3% du PIB mondial", a rappelé le chef de cette organisation qui permet la collaboration entre la Russie et Future Team World.
D’après lui, le chef de l’État russe a rappelé que "l'autonomie et la souveraineté [étaient] la clé du succès dans une démocratie".
L’Afrique comme l’un des futurs leaders mondiaux
Les propos de M.Poutine sur le devenir du continent africain montrent que l’Afrique est "stratégiquement positionnée pour être l’un des leaders d'une nouvelle réalité", a indiqué David Okpatuma, président du conseil d'administration de l'initiative Developmental Corporation for Africa (DevCA).
D'ailleurs, cette déclaration du dirigeant russe suggère à l'Afrique qu'elle peut déjà jouer "le rôle de précurseur dans un nouveau monde multipolaire qui fonctionne pour tous sur la base de l'égalité, du respect mutuel, d'une compréhension".
La Russie comme partenaire stratégique
Dans son discours, le dirigeant russe a également réaffirmé "l'engagement de la Russie" à soutenir, aider les pays africains, "en devenant un allié", poursuit Alex Muigai. Cela signifie que Moscou est "un partenaire critique et stratégique" dans le développement du continent africain, de ses infrastructures et de sa sécurité alimentaire.
L’annonce de M.Poutine concernant l’effacement de 20 milliards de dette empruntés auprès de la Russie réduit "grandement une charge énorme", a souligné de son côté David Okpatuma. Cela permettrait au continent d’avancer dans ce monde multipolaire "avec moins d’arriérés de dettes et les pressions d'avoir à compenser avant d'entrer dans quelque chose de nouveau".
Pour conclure, "nous sommes impatients de construire des partenariats aussi significatifs, où tout le monde est gagnant et bénéficiaire".
Le Président russe a tenu son discours lors de la deuxième édition de la conférence parlementaire, dans le cadre de la préparation au sommet Russie-Afrique programmé pour juillet prochain à Saint-Pétersbourg.