La Russie a "de quoi à offrir à l’Afrique et cela sans avoir affaire à des partenaires si peu fiables comme l’Occident et surtout l’Ukraine", a écrit Vladimir Konstantinov, président du conseil d’État de la Crimée, sur sa page du réseau social russe VKontakte.
"Nos infrastructures portuaires sont grandes et assez développées. Le Président a parlé de l’accord céréalier. Nous nous trouvons dans le sud et tous nos ports sont prêts à faire ce travail. Ce sera intéressant et important pour eux aussi bien que pour nous", a déclaré également le parlementaire à un média russe en marge de la deuxième édition de la conférence parlementaire Russie-Afrique.
Il a évoqué "des entreprises chimiques, des complexes industriels de défense" ainsi qu’"une usine de réfrigération" qui pourraient intéresser l’Afrique.
"Il faut commencer à communiquer et à construire des relations avant les premières livraisons", a-t-il expliqué.
Du blé gratuit pour l’Afrique
Vladimir Poutine a regretté que l’Occident ne respecte pas les conditions de l’accord céréalier. Il a déploré que les pays "rassasiés de l’Europe" aient obtenu 45% des volumes de blé alors que les pays pauvres d’Afrique seulement 3%.
Pour cette raison, le chef de l’État a promis que si la Russie décidait de ne pas prolonger l’accord après 60 jours, elle était prête à fournir gratuitement aux pays africains particulièrement nécessiteux la totalité du volume envoyé à ces pays précédemment.
D’après le Président, entre le 1er août 2022 et le 20 septembre 2023, 827 navires ont quitté l'Ukraine. Sur ce total, seules 3 millions de tonnes de céréales ont été envoyées en Afrique et 1,3 million dans les pays les plus pauvres du continent.