Alors que le Danemark, l’Allemagne et la Suède mènent leurs enquêtes sur les explosions de septembre sur les gazoducs Nord Stream, la Russie est tenue à l’écart.
"Le Danemark a déclaré qu'il n'autoriserait pas la Russie à participer aux enquêtes sur les explosions des gazoducs Nord Stream 1 et 2. La position danoise a été confirmée par le ministre des Affaires étrangères Lars Lokke Rasmussen lors d'un point de presse jeudi", rapporte Local Denmark.
Selon le ministre, son pays, tout comme la Suède et l'Allemagne, a un État de droit et "on peut avoir confiance dans nos enquêtes".
"Nous avons dit aux Russes que nous allons enquêter de manière approfondie. Et quand nous aurons fait cela, nous annoncerons les résultats de cette enquête", a indiqué M.Rasmussen.
La diplomatie russe ironise
Ses propos ont fait réagir la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova.
Pour visualiser l’attachement du ministre à l’État de droit, elle a publié une photo de lui lors d’une mission "d’enquête" en Afghanistan en 1988.
"Lars porte des habits pakistanais traditionnels. Il tient un AK-47 soviétique en guise d’argument et est entouré de moudjahidines (qui sont évidemment des juristes)", a-t-elle légendé.
"Je n’ai pas encore trouvé une photo de Lars le Courageux en Irak occupé entre autres par le Danemark. Les recherches continuent", a-t-elle ajouté.
Poutine pointe un terrorisme d’État
Si le ministre danois évoque l’État de droit en lien avec le sabotage des gazoducs, le Président russe parle quant à lui de terrorisme d’État.
C’est ainsi qu’il a qualifié les explosions sur les pipelines en septembre 2022.
"Il s'agit d'un attentat terroriste, ce qui n'est plus un secret pour personne, tout le monde l'a déjà reconnu. De plus, c'est un acte terroriste commis, de toute évidence, au niveau étatique", a fait valoir Vladimir Poutine mardi 14 mars.