Les forces russes apprennent de la confrontation sur le terrain et continuent d’adapter leur matériel. Les unités de chars ont notamment commencé à recevoir des kits de protection dynamique, a expliqué à Sputnik une source proche du dossier.
"Cela permet aux bataillons de réparation, guidés par les recommandations élaborées sur le plan opérationnel, de monter une protection supplémentaire contre les munitions antichars. En conséquence, la stabilité au combat, la sécurité et la capacité de survie des véhicules russes sont considérablement augmentées", détaille cette source.
Avec cette protection supplémentaire, la résistance du blindage dans la projection latérale devient presque comparable à celle de la projection frontale la plus puissante. Les réservoirs sont également mieux protégés sur des modèles comme le T-80, le T-72B ou le T-90M Proryv.
Les réalités du terrain, comme la présence de nouvelles armes antichars ou le recours aux drones ont entraîné ces modifications.
Guerre de chars
Les chars d’assaut jouent un rôle important dans le conflit ukrainien et les évolutions autour de leur armement sont scrutées de près. La Russie compte notamment sur son T-90M, qui dispose de certains atouts face aux blindés occidentaux, en particulier un système de camouflage spécial, qui réduit sa signature thermique et le rend difficilement repérable.
L’Ukraine utilise pour sa part du matériel soviétique, notamment des T-72. Des blindés souvent dépassés par la puissance de feu russe, ce qui explique en partie l’insistance de Kiev pour obtenir des chars occidentaux.
L’Allemagne a promis de livrer une trentaine de chars Leopard 2, dont les premiers sont arrivés en Ukraine fin février, après plusieurs semaines de ratés ayant entraîné des retards de livraisons. Berlin fait désormais pression sur la Suisse pour qu’elle sorte de sa traditionnelle neutralité et livre également des Leopard 2 hors service à Kiev.
Les États-Unis ont de leur côté promis des livraisons de chars Abrams, mais la question de leur efficacité sur le terrain s’est rapidement posée. Les blindés sont vraisemblablement trop complexes pour être utilisés dans le cadre de ce conflit, affirmait ainsi le Financial Times début février. Washington a d’ailleurs admis que ces envois américains ne seraient pas utiles mais devaient plutôt inciter l’Allemagne à faire plus.