Quelques jours avant la date d’expiration de l’accord céréalier celui-ci fera l’objet des consultations russo-onusiennes à Genève, sa prorogation n’est toujours pas décidée et suscite beaucoup de questions pour Moscou, selon le Kremlin.
Ces interrogations concernent notamment les "destinations de la majeure partie des céréales", a expliqué Dmitri Peskov, alors que Moscou déplore que les pays dans le besoin n’aient reçu que 3% du blé débloqué. Ce sont les pays européens qui ont profité du plus gros des marchandises.
Le porte-parole a assuré que la Russie ne lâchera pas la question de la bonne mise en œuvre de l’accord par la seconde partie.
Pronostic pessimiste ou optimiste?
Le ministre russe des Affaires étrangères a pour sa part regretté ce 9 mars le fait que l’accord céréalier, qui réunit un paquet d’accords, n’ait été respecté qu’à moitié.
À l’issue de ses entretiens avec son homologue saoudien Faisal ben Farhan, Sergueï Lavrov a expliqué que la première étape de l'accord consistait à exporter "en toute sécurité" les céréales ukrainiennes, et, cet élément a bien été respecté par la Russie et la Turquie.
La deuxième partie de l'accord consiste en "la nécessité de supprimer tous les obstacles" aux exportations de céréales et d'engrais russes, ce qui "n’est pas du tout mis en œuvre".
"Nous faisons de notre mieux pour garantir l'exécution des deux phases de cet accord, et si on y arrive, le pronostic est optimiste", a indiqué à son tour la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova.