Alors que la Russie et la Chine sont actuellement confrontées à des difficultés d’accès aux technologies occidentales de pointe, les deux pays pourraient coopérer dans le domaine scientifico-technologique, selon l’ambassadeur russe à Pékin Igor Morgoulov.
"L’accès de nos pays aux technologies occidentales avancées est actuellement compliqué. Dans ces conditions, la Russie et la Chine pourraient coopérer activement dans ce domaine, en procédant à l’échange de compétences et de technologies et en développant des projets conjoints. Les amis chinois occupent des positions importantes dans le monde eu égard à de nombreux domaines: les mégadonnées, l’intelligence artificielle, etc. Les scientifiques russes ont eux aussi de quoi se féliciter. D’importantes perspectives s’offrent ainsi à nos deux pays", a-t-il signalé dans une interview accordée à la télévision centrale de Chine CCTV.
Selon lui, les entreprises chinoises comblent activement les vides laissés sur le marché russe par le départ des entreprises occidentales, dont des centaines ont été contraintes de quitter la Russie en raison des sanctions liées à l'Ukraine.
Un processus à double sens
"Nous nous félicitons de l'augmentation des exportations chinoises vers la Russie, principalement de machines et de produits sophistiqués, avec lesquels nos amis chinois occupent les niches libérées par le retrait des entreprises occidentales du marché russe… Donc, je vois de bonnes perspectives pour la croissance des exportations chinoises vers la Russie", a-t-il indiqué.
Le diplomate a noté que "le développement en Chine crée de nouvelles opportunités pour la Russie, tout comme le développement en Russie offre des possibilités similaires pour la Chine."
"Bref, c’est un processus mutuellement avantageux permettant aux deux économies de se compléter de façon efficace."
"Étant donné nos relations politiques excellentes, le développement réciproque n’a aucun obstacle", a-t-il résumé.
Le chiffre d'affaires du commerce russo-chinois a augmenté de près d'un tiers en 2022, pour atteindre 185 milliards de dollars. Les responsables des deux pays ont noté avec une certitude croissante que l'objectif d’un chiffre d'affaires de 200 milliards de dollars fixé par Moscou et Pékin pour 2024 pourrait être atteint plus tôt que prévu.