Plus de la moitié des Français se sont prononcés en faveur de la fermeture de toutes les bases militaires de leur pays en Afrique, indique un sondage de l’Institut français de l’opinion publique (Ifop).
Concrètement, 55% sont pour et 45% s’y opposent.
Selon les résultats de l’enquête, cette idée est majoritairement soutenue par les habitants des zones rurales (60% des personnes interrogées), ainsi que par les personnes de plus de 65 ans (57%).
La veille du début de sa tournée dans les pays de l’Afrique centrale, Emmanuel Macron a promis de réduire considérablement le contingent militaire français "dans les prochains mois". Cependant, aucun chiffre concret n’a été communiqué. Il a également évoqué l’objectif de réduire et transformer les bases françaises sur le continent.
L’enquête a été menée en ligne auprès d’un échantillon de 1.004 personnes, entre le 28 février et le 1er mars 2023.
Contre la présence française
Cette déclaration intervient sur fond de sentiments antifrançais forts dans plusieurs pays africains. En effet, le Burkina Faso a demandé le 18 février le départ de la force française Sabre, dans un délai d’un mois. Le lendemain, l'armée burkinabè a annoncé la fin de cette opération, et le 1er mars, Ouagadougou a dénoncé un accord militaire de 1961 avec la France.
En août 2022, les unités françaises ont quitté le Mali en conformité avec les exigences de Bamako.
Au total, plus de 4.000 effectifs militaires français sont déployés dans plusieurs pays africains. En Afrique de l’Ouest, c’est la Côte d’Ivoire qui abrite une importante base de 900 personnes. Près de 700 militaires sont répartis au Sénégal et au Gabon. Enfin, le Niger et le Tchad accueillent 2.500 soldats.
AP
AP