Aucun représentant du secteur des pipelines ne croit que Moscou est impliqué dans le sabotage des gazoducs Nord Stream, a déclaré le journaliste Seymour Hersh dans une interview exclusive accordée à la chaîne RT.
Il a souligné qu'un tel acte de la part de la Russie serait "insensé".
"Je peux vous dire maintenant qu’il n’y a personne dans le business des pipelines, personne, qui ait été consultant pour les entreprises qui ont travaillé pour les pipelines (qui y croit). Et j’ai parlé à ces personnes, au moins une en particulier - la chose sur laquelle elles sont absolument d'accord, c'est que ce n'est pas la Russie qui a fait ça. Car ça aurait été totalement insensé", a-t-il noté auprès du média.
Un sous-texte politique
Sur RT, M.Hersh a aussi précisé que Joe Biden avait décidé de faire exploser les gazoducs exclusivement pour des raisons politiques. D’après lui, son objectif était "d’empêcher l’Allemagne et l’Europe occidentale d’ouvrir le gazoduc en cas de vague de froid imminente".
Des révélations particulières
Les Nord Stream ont été la cible d’un sabotage le 26 septembre. Une des conduites du Nord Stream 2 et les deux du Nord Stream 1 ont été endommagées. Une fuite massive de gaz a été constatée. Vladimir Poutine a fustigé un "acte de terrorisme international".
Début février, Seymour Hersh a livré des révélations détonantes sur les explosions, accusant des plongeurs américains d’avoir posé des explosifs sur les pipelines, avec l’aide de la Norvège.
Son enquête a été corroborée par le travail d’un autre journaliste américain, John Dougan, qui a affirmé avoir reçu une lettre d’un participant aux exercices BALTOPS 22 de l’Otan, en marge desquels les explosifs auraient été posés.
Ces révélations ont relancé les débats sur la nécessité d’une enquête internationale. Pékin a encore récemment déploré le silence et la passivité des Occidentaux sur le sujet, incitant l’Onu à lancer des investigations.