Donbass. Opération russe

Washington pousse Kiev à lancer une offensive, selon Politico

La Maison-Blanche presserait l’Ukraine à se lancer dans de grandes manœuvres offensives, de peur que le soutien occidental ne s’essouffle, rapporte le média Politico.
Sputnik
Battre le fer tant qu’il est encore chaud. C’est l’adage que Washington semble avoir en tête dans ses récentes relations avec Kiev, à en croire Politico. Le média américain affirme que l’administration Biden œuvre en coulisse pour pousser l’Ukraine à l’offensive. Les États-Unis redoutent en particulier que les aides et livraisons d’armes ne finissent par se tarir.
"La Maison-Blanche, soulignent plusieurs responsables, a dit à l'équipe de Zelensky de se préparer à l'offensive maintenant, pendant que les armes et l'aide de Washington et de l'Europe circulent librement. De peur que le soutien des voisins européens de l'Ukraine ne devienne limité", affirme ainsi Politico.
L’administration Biden craint notamment une résistance croissante en interne, à la Chambre des représentants, où les Républicains demandent un contrôle plus strict de l’aide à l’Ukraine depuis plusieurs semaines.
Outre-Atlantique, l’opinion semble également se poser de plus en plus de questions sur l’aide envoyée à Kiev. Seuls 51% des Américains approuvent encore le soutien apporté par Washington aux forces ukrainiennes, à en croire un récent sondage du PEW Research Center. 26% d’entre eux pensent désormais que cette aide est trop conséquente, un chiffre qui monte même jusqu’à 40% chez les sympathisants Républicains.

Offensive russe et ligne rouge de Crimée

La pression américaine s’accentue sur l’Ukraine alors que celle-ci pourrait "être dépassée dans certains secteurs de l’Est et du Sud", précise Politico, qui affirme que la perspective d’une offensive russe fait également trembler les alliés de Kiev.
L’entourage de Joe Biden semble néanmoins se déchirer sur les lignes rouges à ne pas dépasser en cas de contre-attaque ukrainienne. La sous-secrétaire d'État américaine, Victoria Nuland, a ainsi récemment déclaré que la Crimée était une cible légitime pour les frappes ukrainiennes, s’attirant la colère de Moscou.
Mais son supérieur direct, Anthony Blinken, semble l’entendre d’une autre oreille et verrait d’un mauvais œil une poussée ukrainienne vers la péninsule, rapportait Politico début février.
Discuter