Le ministère sud-africain de la Défense a publié l’invitation à une conférence de presse organisée mercredi 22 février pour marquer le début des exercices navals MOSI II, auxquels l’Afrique du Sud participera aux côtés de la Chine et de la Russie.
"La nation leader de l’exercice est la Russie, tandis que l’Afrique du Sud est le pays hôte", indique l’invitation.
L’annonce précise que le 22 février aura lieu le début de la phase active des manœuvres qui dureront jusqu’au 27 février dans l’océan Indien, entre Durban et Richards Bay, à quelque 180 kilomètres plus au nord.
La Russie envoie une frégate avec des missiles hypersoniques
Moscou sera représenté par un groupe naval de la Flotte du Nord comprenant le ravitailleur Kama et la frégate dernier cri Amiral Gorchkov, dotée de missiles hypersoniques Zircon dont un tir d’essai est prévu. Selon la chaîne de télévision RBC, un Zircon visera une cible de surface à une distance de 500 kilomètres.
L’Afrique du Sud engage une frégate et deux navires auxiliaires, ainsi que plus de 350 militaires de diverses divisions.
La marine chinoise déploie un destroyer, une frégate et un navire auxiliaire.
Au cours des manœuvres, il est prévu de tester l'interaction des systèmes maritimes, d'améliorer la réponse à la piraterie, aux catastrophes naturelles, de renforcer la coopération maritime, selon le ministère sud-africain de la Défense.
Réaction des USA et réponse de Lavrov
L’annonce de la tenue des exercices a suscité une réaction critique des États-Unis.
Les exercices tripartites inquiètent car Washington craint de perdre son contrôle dans l'océan Indien, a souligné l’expert chinois Su Hao, directeur d'étude à l'Académie diplomatique de Chine.
Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a dit ne pas comprendre pourquoi des exercices militaires tripartites pouvaient provoquer une "réaction mitigée" tandis que les exercices américains au large des côtes chinoises, par exemple, ne soulèvent les questions de personne.