Après avoir tiré tout ce qu’ils pouvaient de la question russe, les États-Unis passent à d’autres choses pour détourner l’attention de la population, a estimé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères au micro de Sputnik.
"Prochainement, il y aura des élections aux États-Unis [en 2024, ndlr]. Il y aura des Pokémons et des ovnis. Je pense qu’il est déjà impossible d’exploiter le thème de la Russie, car ils l’ont complètement épuisé. Ils ont mené le sujet de la Russie à un niveau d’absurdité totale au sein de leur champ politique et informationnel", a indiqué Maria Zakharova.
"Je ne vois pas de ressources supplémentaires qu’ils [les États-Unis] pourraient tirer de ce sujet médiatisé depuis de nombreuses années. Entretemps, il faut étonner et fasciner le public avec quelque chose", a-t-elle ajouté.
Selon ses dires, les autorités américaines cherchent n’importe quel sujet absurde qui puisse distraire l’attention et faire disparaître les questions les plus pertinentes. Notamment l’enquête sur les explosions des Nord Stream orchestrées par l’administration Biden, récemment menée et publiée par le journaliste Seymour Hersh.
Dans ses investigations, l’auteur accuse des plongeurs américains d'avoir placé des explosifs sur les gazoducs au fond de la mer Baltique en juin dernier, "opérant sous le couvert d'un exercice de l'Otan largement médiatisé et connu sous le nom de BALTOPS 22".
Cette affirmation a été fermement rejetée par la Maison-Blanche. De la même manière, le Pentagone a plus tard déclaré à Sputnik que les États-Unis n'étaient pas impliqués dans cette affaire.
Une série d’"ovnis"
La veille, Joe Biden a ordonné de mener une enquête spéciale pour analyser le phénomène des ovnis, dont trois avaient été abattus ces derniers jours par l’armée américaine.
L’un d’entre eux avait une forme "octogonale" sans nacelle visible, qui volait à environ 6.000 mètres d'altitude dans l'État du Michigan, selon un haut responsable de l'administration Biden.
Un autre a été abattu au-dessus de l'Alaska et le dernier au Canada. Ces incidents ont été précédés par la destruction d’un ballon chinois considéré par le Pentagone comme espion. Ayant survolé une partie des États-Unis, il a été pris pour cible.
Pékin indique qu’il s’agissait d’un aérostat civil utilisé à des fins de recherche, dont météorologiques. Il dit également avoir répertorié plus d’une dizaine de violations de son espace aérien par des aérostats américains en une année. La Chine exige auprès des États-Unis de "repenser ses démarches" et de "cesser de diffuser des calomnies". Le pays se réserve également le droit d’"y apporter une réponse nécessaire".