Le sabotage des gazoducs Nord Stream et Nord Stream 2 est "un merveilleux niveau de stupidité" de la part des États-Unis, qui poussent l'Europe à se rapprocher de la Chine sur le plan économique. C’est ce qu’a déclaré dans le podcast War Nerd, diffusé le 11 février, Seymour Hersh. Le journaliste américain avait précédemment publié une enquête selon laquelle les explosions des pipelines avaient été ordonnées par l’administration de Joe Biden.
Selon lui, les États-Unis se sont "tiré une balle dans le pied" en coupant les gazoducs.
"Sans aucune raison, oui, nous nous sommes tiré une balle dans le pied. Oui, c'est stupide au-delà de toute croyance", a-t-il dit, notant que "c'est certainement, incontestablement, un merveilleux niveau de stupidité à la Maison-Blanche et de la part du Président. C'est juste stupide".
Des plongeurs de l’US Navy derrière le sabotage
Le 8 février, le journaliste américain a publié sur son site une enquête où il a donné sa version du sabotage des Nord Stream.
Il y accuse des plongeurs américains d'avoir placé des explosifs sur les gazoducs au fond de la mer Baltique en juin dernier, "opérant sous le couvert d'un exercice de l'Otan largement médiatisé et connu sous le nom de BALTOPS 22".
Dans son article, M.Hersh indique avoir demandé à la Maison-Blanche et à la CIA de commenter. La première a traité cette version de "pure fiction", tandis que la seconde l’a qualifiée de "complètement et totalement fausse".
De la même manière, le Pentagone a plus tard déclaré à Sputnik que les États-Unis n'étaient pas impliqués dans cette affaire.
Un "acte de terrorisme"
Le 26 septembre, plusieurs actes de sabotage ont eu lieu sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2, qui passent par la mer Baltique, dans les zones économiques exclusives de la Suède et du Danemark. En conséquence, une conduite du Nord Stream 2 et les deux du Nord Stream 1 ont été endommagées. Les dégâts ont entraîné une fuite massive de gaz.
Vladimir Poutine a qualifié le fait d’"acte de terrorisme international" et tient depuis les Anglo-Saxons responsables de ces actions "qui détruisent les infrastructures européennes".