La mer de Marmara a reculé de plusieurs mètres à Istanbul, quelle en est la cause? - vidéo

La mer de Marmara s'est brusquement éloignée des côtes de la région d'Istanbul. Les chercheurs assurent que cela n’a rien à voir avec les séismes qui se sont produits. La cause du phénomène en serait une différence de pression.
Sputnik
La mer de Marmara a reculé de près de 15 m du rivage à l'ouest d'Istanbul, rapporte le site Haber 7. Sur une séquence filmée par un drone, il est possible d’en voir les conséquences.
En outre, le même phénomène a été observé dans les régions des villes turques d’Altinova et et de Tekirdağ, situées elles aussi dans la partie nord-ouest du pays. Dans ces localités, la mer a reculé jusqu’à 25 m.
Selon le média, le retrait des eaux a exposé des rochers auparavant invisibles.

Rien à voir avec l’activité sismique

Même si ce phénomène est apparu après les tremblements de terre meurtriers et ravageurs qu’a subis le pays, les scientifiques assurent que ces deux faits ne sont pas liés.
Ainsi, les chercheurs de l’observatoire de Kandilli ont déclaré sur Twitter que le recul de la mer était causé par une différence de pression et pas par une activité sismique.
De son côté, cité par Haber 7, Emre Özşahin, professeur de l’Université Tekirdağ Namık Kemal, a déclaré que de tels "retraits étaient observés dans la mer de Marmara chaque année". Il a souligné qu'"il n'y a rien à craindre".

Une faille tectonique est apparue

Les deux puissantes secousses en Turquie ont fait suite à un déplacement des plaques tectoniques de quelques mètres, a expliqué au quotidien Corriere della Sera le professeur Carlo Doglioni, président de l'Institut national de géophysique et de volcanologie.
Roscosmos a diffusé des photos prises par un satellite montrant cette faille tectonique.

Une catastrophe meurtrière

La Turquie, ainsi que d’autres pays voisins, a vécu le 6 et le 7 février des tremblements de terre ravageurs, dont la magnitude allait de 5,3 à 7,7.
Ils ont frappé plusieurs provinces dans le sud-est du pays en provoquant d’importants dégâts aussi bien matériels qu’humains. Près de 6.400 bâtiments se sont effondrés.
Le chef de l'aide de l'Onu, Martin Griffiths, a déclaré qu’il s’agissait du "pire événement en 100 ans dans cette région".
D’après les derniers chiffres présentés par les autorités turques, plus de 31.000 personnes ont péri et plus de 80.000 ont été blessées. Le chef de l'État a un peu plus tôt annoncé que 63.794 individus avaient été blessés. Plusieurs milliers de bâtiments se sont effondrés.
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