Alors que certains s’interrogent sur les scénarios du pire, dans le sillage du conflit en Ukraine, une étude a classé les pays les mieux armés pour résister à une catastrophe réduisant soudainement la lumière du soleil, comme une guerre nucléaire ou un impact d’astéroïde.
Cette enquête insolite, publiée dans la revue Risk Analysis, révèle que l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont le plus de chance de s’en sortir. L’île-continent, gros producteur agricole, pourrait facilement assurer sa sécurité alimentaire.
"Le tampon d'approvisionnement alimentaire de l'Australie est gigantesque. Avec le potentiel pour nourrir plusieurs dizaines de millions de personnes supplémentaires", explique ainsi l’étude.
Le pays des kangourous possède aussi un vaste excédent énergétique et se trouve à l’écart des sites probables de retombées nucléaires dans l'hémisphère nord. Seul bémol: l’Australie entretient des liens étroits avec les États-Unis et le Royaume-Uni, ce qui pourrait en faire une cible dans une guerre nucléaire.
La Nouvelle-Zélande bénéficie elle aussi d’un réservoir agricole important, qui l’aiderait en cas d’apocalypse. Le pays serait en outre moins touché par une chute brutale de la température mondiale, l’influence de l’océan se faisant sentir partout sur son territoire, même à l’intérieur des terres. Sa cohésion sociale jouerait aussi un rôle important si le pire venait à se produire.
Derrière ces deux pays, d’autres États insulaires tirent leur épingle du jeu, comme l'Islande, les Îles Salomon et le Vanuatu.
Angoisse nucléaire
Le conflit en Ukraine a réveillé le spectre d’une possible escalade nucléaire. L’"horloge de l’apocalypse", programme qui reflète les menaces pesant sur l’humanité, a d’ailleurs été avancé à minuit moins 90 secondes, fin janvier. Soit le plus proche niveau du minuit nucléaire.
La Russie a plusieurs fois réaffirmé sa position en matière d’armes nucléaires ces derniers mois, expliquant que celles-ci étaient un ultime recours défensif. Début décembre, Vladimir Poutine avait ainsi déclaré que Moscou ne brandirait pas son armement atomique "comme un rasoir".
Le Président russe avait plus tôt fustigé le "chantage nucléaire" mené par l’Occident, déplorant notamment l’accroissement des risques autour de la centrale de Zaporojié.