Des cadres britanniques se sont rendus à Kiev en vue de créer des coentreprises qui fabriqueraient en Ukraine des armes et des véhicules sous licence, rapporte le quotidien britannique Telegraph.
"Tout accord est susceptible d'être considéré comme un renforcement significatif des relations de la Grande-Bretagne avec l'Ukraine", signale le journal.
D'autres sociétés européennes de défense sont également en pourparlers avec l'Ukraine, les sociétés britanniques souhaitant ne pas se faire battre de plein fouet par des rivaux français et allemands.
"Une course est lancée pour placer le Royaume-Uni ‘en tête de file’", a déclaré un dirigeant au Telegraph.
L'Ukraine a fabriqué sous licence des armes légères israéliennes et américaines, telles que des fusils, et a adapté certains de ses chars pour incorporer l'électronique israélienne.
Cible prioritaire
Le média avance que l'Ukraine semble vouloir construire elle-même sous licence de l'artillerie, des véhicules et des armes de conception occidentale plutôt que de les acheter.
Les projets contiennent cependant des points faibles. Francis Tusa, un expert indépendant de la défense, a signalé au Telegraph que toute nouvelle usine se présenterait comme cible clé pour les bombardements russes.
"Une usine de chars n'est pas petite. Et très franchement, si je suis Poutine, ce sera l'un des premiers endroits que je viserais."
Avertissements de Moscou
La Russie avait précédemment envoyé une note aux pays de l’Otan suite à la fourniture d’armes à l’Ukraine. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait signalé que toute cargaison d’armes pour l’Ukraine serait une cible légitime pour la Russie.
La diplomatie russe avait averti qu’en fournissant des armes à l’Ukraine les pays de l’Otan "jouaient avec le feu".
M.Lavrov avait indiqué que les États-Unis et l’Otan participaient directement au conflit en Ukraine "non seulement en fournissant des armes, mais aussi en entraînant des militaires au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie et dans d’autres pays".