L’effet des sanctions antirusses sur les règlements entre la Russie et la Chine en monnaies nationales s’est avéré être contraire aux attentes.
"Elles influent, mais dans le sens contraire. C’est-à-dire qu’au lieu d’entraver les règlements en monnaies nationales elles y contribuent", a déclaré à Sputnik Igor Morgoulov, ambassadeur russe à Pékin.
Selon lui, la part des monnaies nationales dans les échanges entre les deux pays a doublé en 2022.
"À l’issue de l’année dernière, nous évaluons leur part dans le commerce bilatéral à environ 50%. Cela veut dire qu’environ une moitié du chiffre d’affaires est aujourd’hui payée en yuans et en roubles", a détaillé le diplomate.
Une décision importante
Il a signalé que les deux pays introduisent les paiements en yuans et en roubles à des rythmes "très impressionnants".
"Un acquis particulièrement important de l’année dernière est, selon moi, le fait que nous avons opté pour les règlements en monnaies nationales pour certaines catégories de ressources énergétiques. Cette décision est très importante étant donné leur part dans les échanges bilatéraux."
M.Morgoulov a ajouté que la demande de yuans augmentait à la bourse russe.
Les règlements pour le gaz en roubles et yuans avaient été annoncés dès le mois de novembre par le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak, à l’issue d’une réunion de la commission intergouvernementale pour la coopération énergétique.
"Nous optons pour les règlements en monnaies nationales, pour les ressources énergétiques et pour les livraisons d’équipements chinois. À l’heure actuelle, les livraisons de gaz entre Gazprom et la Chine sont payées en roubles et en yuans de manière paritaire. Les livraisons de pétrole et de produits pétroliers suivent activement le même exemple", a-t-il indiqué.