Alors que le bilan du récent tremblement de terre en Turquie vient de dépasser les 20.000 morts, les secours continuent à retrouver des survivants sous les décombres. Une femme a ainsi pu en être sortie vivante après y avoir passé 100 heures, dans la région d’Odabasi.
Ce sont les secours serbes qui sont parvenus à la localiser, à l’aide d’équipements audio et vidéo spécialisés dans la recherche électronique. Une équipe de 45 sauveteurs a en effet été envoyée sur place, pour prêter main forte aux autorités locales, rapporte le ministère serbe de l’Intérieur dans un communiqué.
Ce 9 février, une jeune femme de 24 ans avait déjà pu être sortie des décombres après 62 heures de calvaire, à Elbistan. Des sauveteurs espagnols étaient cette fois-ci venus aider leurs collègues turcs.
Le bilan s’alourdit, bataille autour de l’aide en Syrie
Le récent tremblement de terre qui a touché la Syrie et la Turquie a fait plus de 21.500 morts, selon les derniers bilans officiels. C’est d’ores et déjà le séisme le plus meurtrier de la décennie. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que 23 millions de personnes pourraient être impactées par la catastrophe et redoute désormais une crise sanitaire.
Au-delà des opérations de secours, ces derniers jours ont aussi été marqués par la polémique autour de l’aide envoyée ou non, en particulier à la Syrie. Washington empêche notamment d’autres autres pays occidentaux de fournir une assistance à Damas, a déclaré à Sputnik le ministre syrien de l’Intérieur. Hussein Makhlouf a ainsi fustigé les circonlocutions des États-Unis sur les modalités d’envoi d’aide humanitaire à son pays.
L’Occident a les yeux rivés sur la Turquie, oubliant les victimes syriennes, a pour sa part déploré Bachar al-Jaafari, ambassadeur de Syrie en Russie.
La Russie a de son côté déployé des équipes de secours en Syrie. Ils ont notamment pu secourir un homme ayant passé plusieurs heures sous les décombres, dans la ville de Jablé. Le personnel militaire russe sur place a également fait des dons de sang à Alep, Hama et Sitamu. Au total, 230 soldats russes ont déjà donné leur sang après le séisme.