Le plafonnement du tarif des importations des produits pétroliers russes, qui est entré en vigueur le 5 février, ne s'appliquera pas dans certains cas, a annoncé la Commission européenne sur son site.
Ainsi, les prix de 100 euros le baril pour les produits dits "premium", comme le diesel et l’essence, et de 45 euros pour les produits moins raffinés comme le mazout, ne concernent pas les hydrocarbures d’origine russe traitées à l’étranger. Le plafond des prix n’est pas appliqué non plus s’il s’agit d’un mélange de produits pétroliers d’origine russe et non russe. Cela donne un produit ayant un code douanier différent, explique la Commission.
Ces produits pétroliers peuvent être vendus sans tenir compte des restrictions de prix, et les fournisseurs européens peuvent donc fournir des services d'assurance et de transport sans entrave.
Un fait qui peut paraître anodin, mais plein de sens
Selon l’Agence internationale de l'énergie (AIE), en 2022, la Russie a exporté 2,85 millions de barils par jour de produits pétroliers, soit environ 142 millions de tonnes pour l'ensemble de l'année. L’Europe en a reçu 1,2 million de barils par jour.
Moscou assure environ 40% des importations de l'UE. Il est donc difficile pour les pays européens de renoncer immédiatement aux matières premières russes.
L'embargo sur les produits pétroliers en provenance de la Russie et le plafonnement de prix pour les pays tiers, a débuté le 5 février.
Il vise à rendre plus difficile pour la Russie le financement de son opération en Ukraine. Mais il faut noter qu’il pourrait avoir des conséquences pour les entreprises et les consommateurs européens.