La coopération France-Mali ne répondait pas aux attentes du peuple malien, selon Bamako

Le Mali a réalisé que son partenariat avec la France ne correspondait pas aux aspirations de son peuple, a déclaré le chef de la diplomatie malienne. Notamment parce que le but de Bamako est de rendre son armée autonome pour qu’elle protège sa population et son pays.
Sputnik
La coopération France-Mali ne répondait pas aux aspirations du peuple malien, a déclaré ce 7 février le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, lors d’une conférence de presse tenue avec son homologue russe Sergueï Lavrov.
"Avec la France, nous en avons tiré les conclusions: cette coopération ne répondait pas aux attentes des Maliens, tel que je l’ai indiqué", a indiqué le chef de la diplomatie malienne.
Notamment parce que l'objectif de Bamako "est de développer les capacités autonomes de l’armée malienne, pour qu’elle puisse opérer pour défendre l’intégrité territoriale et assurer la sécurité des Maliens".
Pour rappel, la France a dû retirer ses forces armées du Mali en août 2022 après neuf ans de déploiement, suite à de nombreuses manifestations contre la présence française et aux tensions diplomatiques entre Paris et Bamako.
Au cours de la conférence de presse, Abdoulaye Diop a également souligné le caractère souverain de la décision de son pays de coopérer avec la Russie. Selon lui, le Mali envisage de renforcer ses relations économiques et commerciales avec la Russie.
De son côté, le ministre russe a assuré continuer d’aider le Mali à améliorer les capacités combatives de son armée.

Visite de Lavrov

C’est la première fois qu’un ministre russe des Affaires étrangères se rend au Mali. Cette visite, qualifiée de "haut niveau" par les autorités maliennes, s’inscrit, selon elles, "en droite ligne du choix politique opéré par le gouvernement de la Transition d’élargir et de diversifier les partenariats stratégiques".
À l'agenda du chef de la diplomatie russe figure également un déjeuner de travail et une audience avec le colonel Assimi Goita, Président de la Transition.
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