Bien qu’ils essaient de le cacher, les pays européens sont fortement intéressés par le gaz naturel liquéfié (GNL) russe, a déclaré ce lundi 6 février Leonid Mikhelson, PDG du groupe russe Novatek, à la Semaine de l’énergie organisée en Inde.
"L'intérêt reste très fort. Ils le cachent tellement que parfois ils y parviennent", a ironisé le dirigeant de ce plus grand producteur indépendant de gaz naturel de Russie.
La Semaine de l’énergie (India Energy Week) se tient du 6 au 8 février à Bangalore.
D’importantes importations européennes de GNL
En décembre 2022, le journal allemand Handelsblatt avait relaté, en citant la société d'études de marché ICIS (Independent Commodity Intelligence Services), que les importations européennes de GNL russe s’étaient beaucoup amplifiées en 2022 par rapport à 2021, en dépit des sanctions sur le charbon et le pétrole russes.
Actuellement, 13% de GNL importé par l’Europe viennent de Russie: le combustible bleu arrive en Allemagne via la Belgique.
Les principaux pays acheteurs sont la France, les Pays-Bas et la Belgique.
L'Occident a renforcé ses sanctions contre Moscou depuis le début de l'opération spéciale en Ukraine en février 2022. L'UE a déjà adopté huit trains de mesures restrictives, dont des embargos sur le charbon et le pétrole. Mais tout cela a causé des problèmes aux États-Unis et à l'Europe eux-mêmes, provoquant une hausse des prix du carburant et une inflation record.
Tandis que les pays européens essaient de camoufler leur intérêt pour le GNL russe, au niveau de l’Afrique centrale, la Russie est invitée à prendre part au système de transport de gaz.