Au début de l'opération militaire spéciale russe en Ukraine, Israël a joué le rôle d'intermédiaire entre les parties en conflit. Le chef du gouvernement israélien à l'époque, Naftali Bennett, vient de confier que les négociations entre Moscou et Kiev avaient été rompues par l'Occident.
Or, elles avaient de bonnes chances d'aboutir à un cessez-le-feu, a-t-il déclaré dans une grande interview publiée sur son compte YouTube.
Selon lui, à un moment donné, l'Occident a décidé de mettre en déroute Vladimir Poutine au lieu de négocier avec lui.
"Toutes mes actions ont été concertées jusqu'en détail avec les États-Unis, l'Allemagne et la France. Mais ils ont rompu les pourparlers", a indiqué M.Bennett.
Réaction de Moscou
"Un nouvel aveu", a réagi sur Twitter la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova. Elle a fait ainsi allusion aux autres témoignages retentissants faits l'année dernière par trois signataires des accords de Minsk.
L'ex-Président ukrainien Petro Porochenko avait ainsi déclaré à la BBC que grâce à Minsk II, Kiev avait eu le temps de renforcer son armée.
Début décembre, Angela Merkel avait confirmé à l'hebdomadaire allemand Die Zeit que les accords de Minsk avaient été une tentative de "donner du temps à l'Ukraine" pour que le pays puisse se renforcer.
Fin décembre, François Hollande avait lui aussi avoué au journal anglais Kiev Independent que Paris et Berlin voulaient aider l’Ukraine à se renforcer face à la Russie.