L’effet boomerang de la stratégie occidentale en Afrique pour ne pas coopérer avec la Russie

L’exigence de ne pas coopérer avec la Russie que l’Occident adresse aux pays africains produit un effet contraire, selon l’ambassadeur russe en mission spéciale Oleg Ozerov.
Sputnik
Les États-Unis et l’Europe ne parviennent pas à obtenir le résultat escompté lorsqu’ils réclament que les pays africains ne coopèrent pas avec la Russie, estime l’ambassadeur en mission du ministère russe des Affaires étrangères Oleg Ozerov.
"Cela produit un effet contraire, parce que la tentative de dicter, d’imposer ses normes et règles aux autres pays suscite une vive réaction dans de nombreux États africains qui défendent leur souveraineté, tout comme la Russie", a-t-il signalé à Sputnik.
Le diplomate a indiqué que les tentatives occidentales d’accuser la Russie de "certaines activités malveillantes en Afrique étaient dénuées de fondement".
"L’Afrique tourne ses regards vers la Russie parce que cette dernière a toujours défendu la cause de la justice et de la lutte des peuples africains pour leur indépendance et souveraineté, les a aidés à mettre en place les structures de l’État et à former des spécialistes", a ajouté le diplomate.
"Les relations amicales entre Moscou et les pays africains reposent sur des fondations historiques solides."
Exigences dénoncées par Lavrov
Les exigences de ne pas coopérer avec la Russie pour ne pas "enfreindre la discipline" avec laquelle l’Occident entend rétablir une dépendance coloniale ont été relevées par le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

"Nous sommes au courant que des délégations américaines, anglaises et d’autres délégations européennes se rendent régulièrement en Afrique pour exiger avec une persévérance digne du meilleur emploi que les pays africains ne coopèrent pas avec la délégation russe, qu’ils n’enfreignent pas une discipline commune avec laquelle l’Occident entend rétablir une dépendance coloniale, mais sous une forme nouvelle", a-t-il signalé lors de sa récente visite en Érythrée.

Dans son interview accordée le 2 février à Sputnik, M.Lavrov a indiqué que l’Occident envoyait des signaux quotidiens à tous les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine par l’intermédiaire de ses ambassadeurs: "n’acceptez pas les délégations russes, condamnez-les, joignez-vous aux sanctions".
"La grande majorité des pays se respectent, même les petits États, où habitent un million et demi ou deux millions de personnes, par exemple en Afrique. Ces pays disent: 'Excusez-nous, nous avons des projets de coopération avec les Russes, nous les accueillons, nous leur rendons visite'. Pour cela, ils sont menacés de sanctions", a constaté le ministre.
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