Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Verchinine a déclaré par téléphone à la secrétaire générale de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) Rebeca Grynspan la condition à laquelle serait reconduit l’accord sur les céréales.
La prorogation dépend de la réalisation du mémorandum entre la Russie et l’Onu concernant la suppression des restrictions qui entravent l’exportation de produits agricoles et d’engrais russes sur les marchés mondiaux, rapporte le ministère russe des Affaires étrangères à l’issue de l’entretien téléphonique du 2 février.
"Il a été confirmé que la décision sur la reconduction de l’initiative de la mer Noire relative aux exportations de denrées ukrainiennes qui expire le 18 mars sera prise en fonction des résultats concrets de la réalisation dudit mémorandum", a indiqué le ministère.
Les livraisons russes pour la sécurité alimentaire
La discussion de la mise œuvre du mémorandum a été poursuivie.
"Il a été signalé que le rétablissement des livraisons, sans obstacles, des engrais et denrées russes sur les marchés mondiaux, perturbées par les sanctions unilatérales illégitimes des États-Unis et de l’UE, servait à assurer la sécurité alimentaire mondiale, à diminuer la menace de faim et à soutenir des pays nécessiteux d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine", résume le communiqué.
Efforts turcs
Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a raconté à son homologue argentin Santiago Cafiero comment la Turquie contribuait à la prorogation de l’accord.
"La Turquie déploie des efforts pour que l’accord céréalier se déroule sans problèmes… L’accord déjà reconduit à deux reprises expire à la mi-mars. Nous déployons des efforts pour le proroger. Nous savons à quel point c’est important pour la sécurité alimentaire internationale et pour les pays nécessiteux", a-t-il indiqué.
Un accord signé en juillet dernier
L’accord permettant d’exporter les céréales ukrainiennes par la mer Noire depuis des ports d’Ukraine signé le 22 juillet dernier était accompagné d’un mémorandum entre l’Onu et la Russie, prévu pour une durée de trois ans. En vertu du document, les Nations unies devaient être impliquées dans les travaux visant à supprimer les restrictions antirusses qui entravaient l'exportation de produits agricoles et d'engrais sur les marchés mondiaux.