Attaque contre une maison de journalistes de Sputnik à Berlin: un drôle de suspect dans le viseur

Un homme a été vu à proximité de la résidence de journalistes de Sputnik à Berlin, peu avant que celle-ci ne soit attaquée. Entre soutien aux LGBT et appels à la communauté tchétchène, son profil intrigue.
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Le voile se lève peu à peu sur l’attaque qui a visé la résidence de journalistes de Sputnik à Berlin en mai dernier. Un suspect a en effet été vu quelques jours avant l’incident, rôdant aux alentours de la maison, explique Sergueï Feoktistov, chef du groupe de médias Rossiya Segodnya en Allemagne.
"Cet homme a été vu près de chez nous, environ une semaine avant cet événement. C'est lui. Il s'agit vraisemblablement de Dmitry Bagrash, qui avait organisé des campements provisoires LGBT contre Poutine", déclare-t-il.
L’homme est passé en voiture et a adressé un geste obscène à l’un des employés. Sur les réseaux sociaux, il avait par ailleurs lancé un appel à ses "amis tchétchènes", les encourageant à s’en prendre au "repaire de la propagande russe".
La police allemande refuse pour l’heure de communiquer sur l’enquête, même avec les victimes. Un suspect a néanmoins été arrêté à Berlin, rapportaient ce 1er février les médias locaux. Il s’agirait d’un dissident russe, pour l’heure placé en détention provisoire.

Attaque d’une résidence de journalistes

En mai dernier, un engin incendiaire avait été retrouvé dans le puits de ventilation d’une résidence berlinoise abritant des journalistes russes. La police était parvenue à neutraliser et détruire la bombe artisanale sans que personne ne soit blessé. Peu auparavant, une bouteille avait été lancée contre les vitres du bâtiment.
L’attaque avait été vivement condamnée par Moscou. Le ministère russe des Affaires étrangères avait appelé les autorités allemandes et les pays de l’Otan à prendre des mesures pour protéger les journalistes russes et leurs familles à l'étranger. La diplomatie russe avait fustigé "une conséquence directe du harcèlement des médias russes en Occident", estimant que la mise sous sanctions de certains médias, comme Sputnik, finissait par déboucher sur ce type d’intimidation physique.
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