Les États-Unis pourraient subir les répercussions des sanctions antirusses d’ici quelques mois. En raison de l’embargo européen sur le brut russe, le pays est menacé par une pénurie de carburant, écrit Bloomberg.
"New York et une grande partie de la côte Est risquent de connaître une pénurie d'essence cet été, car l'interdiction du carburant russe par l'Union européenne menace d'étouffer les approvisionnements de secours sur lesquels les États-Unis comptent pendant la haute saison de conduite", indique le média.
Selon ses calculs, les stocks saisonniers d'essence sont déjà au plus bas depuis environ une décennie. En plus de cela, l’entretien intensif programmé des raffineries pourrait encore réduire les réserves.
L'interdiction par l'UE des importations de produits pétroliers russes mettra à rude épreuve les approvisionnements en matières premières de la région, poursuit Bloomberg.
Cela conduirait à la diminution des volumes d’essence que les Vingt-Sept peuvent fabriquer pour eux-mêmes ou pour la côte Est des États-Unis, qui dépend de plus en plus des importations transatlantiques en été, d’après le média. En cause: la faible proportion passant par les conduites à travers le territoire des États-Unis.
Embargos sur l’or noir russe
Les sanctions unilatérales occidentales contre le brut russe sont entrées en vigueur le 5 décembre 2022. L’Union européenne a banni le pétrole russe exporté par voie maritime.
En outre, les pays du G7, l’Australie et l’UE ont établi le plafonnement des prix du pétrole au niveau de 60 dollars le baril. Leur restriction comprend la possibilité de modifier cette limite si besoin. Une mesure similaire concernant les produits pétroliers entre en vigueur le 5 février.
Pour y faire face, Moscou a adopté une mesure de rétorsion. À partir du 1er février, la Russie n’exporte plus son brut vers les pays qui plafonnent unilatéralement les prix. Signé par Vladimir Poutine, ce décret s’applique aux nouveaux contrats, mais aussi aux accords en cours.