Le Maroc en tête du classement des pays d'Afrique du Nord sur l'agenda climatique

Le cabinet de consulting Green For South a désigné le Maroc comme leader dans le financement climatique en Afrique du Nord, tout en reconnaissant les efforts d’autres pays de la région.
Sputnik
Le Maroc se trouve en tête parmi les pays d’Afrique du Nord pour l’adoption des règles et directives pour soutenir la finance climatique, ressort-il du rapport Climate Finance Readiness Index, présenté par le cabinet de consulting Green For South, basé à Toronto et à Casablanca.
"Dans cette sous-région, le Maroc montre la voie avec des réglementations et des lignes directrices appropriées (principalement volontaires à ce stade), un volume intéressant de l'activité de financement climatique (traitant avec des fonds internationaux et émettant des obligations vertes) et des dispositions efficaces de sensibilisation", indique le rapport.
Le rapport note également les efforts du Maroc pour renforcer la résilience climatique, notamment dans le domaine de l'atténuation, qui nécessitent des investissements importants. Selon l’Agence d’information Printemps Rouge, en juillet 2022, le Royaume a mis en place un plan d'atténuation du changement climatique (NDC) avec un budget de 78 millions de dollars, dont 38 millions de dollars alloué au financement des mesures d'atténuation et le reste pour la construction de systèmes d'alerte aux catastrophes climatiques.

Sensibiliser le public aux enjeux climatiques

Le Maroc œuvre aussi pour la sensibilisation du public aux enjeux climatiques, occupant le premier rang avec la Turquie et la Jordanie. Ces trois pays offrent des programmes de formation spécifiques en finance verte et climatique avec un volume de publications académiques, en plus de la couverture médiatique.
Quant aux deux autres pays d’Afrique du Nord, les auteurs du rapport apprécient les efforts de la Tunisie qui a "aussi une réglementation appropriée (sur une base volontaire), un volume intéressant de l'activité de financement climatique", tout en notant l’absence d'émission d'obligations vertes ou de Sukuk et le nombre limité de dispositions de sensibilisation. L'Algérie, quant à elle, "n'a pas de réglementation dans le secteur financier pour soutenir l'action climatique", affirment les auteurs du rapport.
Dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, l'Égypte est à l'avant-garde de l'application de toutes les réglementations sur les risques climatiques dans le secteur financier, y compris la banque, l'assurance et les marchés de capitaux, d’après le rapport.
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