Le Burkina Faso a bel et bien décidé de mettre fin à l'accord conclu avec la France permettant le stationnement de militaires sur son sol. Mais cela ne concerne pas les liens diplomatiques entre les deux pays, a déclaré le porte-parole du gouvernement du Burkina Faso.
"Ce que nous dénonçons c'est l'accord qui permet aux forces françaises d'être présentes au Burkina Faso. Il ne s'agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France", a précisé ce 23 janvier Jean-Emmanuel Ouedraogo, dans une interview sur la Radio-Télévision du Burkina (RTB), relayée par l’AFP.
Les premières informations concernant la demande de retrait sont apparues dans les médias burkinabés en fin de semaine dernière. Le 22 janvier Emmanuel Macron a dit attendre "des clarifications" de la part du Burkina Faso.
Retrait dans un mois
Ainsi, les troupes françaises stationnées au Burkina Faso depuis quatre ans suite à l’accord conclu le 17 décembre 2018 devront partir d’ici un mois.
Le pays, en proie aux attaques djihadistes depuis 2015, héberge environ 400 soldats des forces spéciales.
Ces derniers mois, après l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, les tensions politiques avec la France sont montées d’un cran. Plusieurs manifestations ont eu lieu à Ouagadougou pour exiger un retrait de Paris. En novembre, le chef du gouvernement burkinabé a fait savoir que le pays n’a "plus recours" à la France pour lutter contre le terrorisme. De plus, les autorités burkinabés ont fait savoir qu’elles voulaient diversifier les partenaires dans leur lutte anti-djihadiste.
Le Burkina Faso n’est pas le seul pays ayant demandé le retrait des forces hexagonales. Mi-décembre, les derniers militaires français ont quitté la Centrafrique. En août 2022, Paris a mis fin à sa présence militaire au Mali.