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L’accord Otan-UE est une gifle pour Macron, selon un analyste français

L’Union européenne a annoncé avoir signé un nouvel accord de coopération avec l’Otan. Cependant, ce document n’est-il pas trop ambitieux compte tenu de la raréfaction des stocks des pays membres de l’Alliance? L’analyste Bertrand Scholler donne son point de vue pour Zone de Contact!
Sputnik
L’Otan et l’UE plus proches que jamais sur les questions militaires. Le document conclu entre les deux entités vise à renforcer les capacités militaires européennes face à la Russie et la Chine. Cependant, il soulève quelques interrogations. Pour l’analyste français Bertrand Scholler, cet accord vise à enterrer définitivement l’idée d’une armée européenne.

"C’est très astucieux puisqu’en fait beaucoup de pays voulaient rester plus autonomes et refusaient cette idée. Maintenant, il y a une armée européenne, mais elle est finalement au sein de l’Otan. C’est une gifle pour tous ceux, dont Macron, qui souhaitaient mettre en place une vraie force militaire de l'Europe unie. Et, de toute façon, ce n’est pas du tout ce que voulaient les Allemands."

Paradoxalement, après la signature de l'accord Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'Otan, a admis que les pays de l’Alliance et de l’UE avaient vidé leurs stocks en envoyant des armes en Ukraine. M.Scholler rappelle que depuis le début du conflit, des hauts gradés allemands ont alerté sur d'éventuelles difficultés.
"Je crois que c’était la ministre allemande de la Défense qui parlait de l’audit de l’état des armements et qui était vraiment inquiète d’une grande obsolescence et de l’absence de profondeur dans les stocks. C’est un peu ce qui s’était passé au moment des masques."
En même temps, les armes déjà vendues à l’Ukraine ne seraient pas adaptées à ce type de conflit.
"Tous les experts disent que les Russes sont capables de bombarder 100 fois plus en cadence et cela commence à se ressentir. Soledar était une des trois villes fortifiées depuis huit ans par les Ukrainiens sous la supervision de l’Otan. C’est une des lignes d’approvisionnement clés. Donc, en fait, ils parlent beaucoup de l’absence d’armes et de munitions pour expliquer et camoufler peut-être cet échec vraiment très fort sur le plan militaire".
Retrouvez également dans ce numéro le chercheur en chef russe de l'Institut d'Amérique latine à l'Académie des sciences de Russie, Zbigniew Ivanovsky qui parlera des causes et des conséquences de l'attaque des batiments gouvernementaux par des partisans de l'ex Président brésilien Jair Bolsonaro et Vladlen Tatarsky, écrivain et volontaire de la République Populaire de Donetsk qui racontera comment la situation dans la zone de l'Opération spéciale russe a évolué ces derniers jours.

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