"Je demande de transférer à Emmanuel Macron l’éclat que les chirurgiens ont retiré de ma colonne vertébrale"…
С’est cette note que l’ancien dirigeant de Roscosmos Dmitri Rogozine, blessé en décembre à Donetsk, a envoyé à l’ambassadeur de France à Moscou Pierre Levy. La lettre a donc accompagné l’éclat en question, de 155 mm, provenant d’un canon Caesar que Paris, en quantités significatives, avait livré à Kiev.
Dmitri Rogozine, blessé au dos dans le pilonnage, a expliqué que cette même munition lancée par ce canon "a tué deux jeunes hommes, faisant de leurs femmes des veuves et leurs enfants des orphelins".
"Ces gars nous ont accompagné lors de la visite [sur le cosmodrome de] Baïkonour, vous leur avez serré la main", a rappelé l’homme politique russe, ajoutant que les armes françaises ont tué "des centaines de personnes, dont des enfants".
Un "État fantoche sur le modèle de Vichy"
Disant espérer que le Président français rende compte de sa propre responsabilité, l’ancien patron de Roscosmos a tenu à souligner:
"Personne n’échappera à la responsabilité des crimes de guerre de la France, des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Allemagne et des autres pays de l’Otan dans le Donbass."
Dmitri Rogozine a d’ailleurs établi un parallèle historique, disant que "Paris a trahi le grand de Gaulle et est devenu l’un des États les plus féroces en Europe".
"Votre pays s’est soumis au dictat de Washington et est devenu État fantoche sur le modèle du gouvernement de Vichy qui a été au service des instincts les plus bas des nazis", a-t-il jugé.