Nouvelle découverte macabre en Libye. Une fosse commune contenant 18 cadavres a en effet été ouverte dans un quartier de Syrte, rapporte Associated Press. La ville, berceau de Mouammar Kadhafi, était passée sous le contrôle de Daech* entre 2015 et 2016.
Les corps ont finalement été transportés dans un hôpital. Des échantillons d’os ont été prélevés dans le but d’identifier les victimes, a déclaré dans un communiqué l’Autorité de recherche et d'identification des personnes disparues.
Plusieurs charniers ont déjà été mis au jour dans la ville, après le départ des djihadistes, chassés en 2016 par les forces libyennes et leurs alliés. En août dernier, deux fosses contenant 15 corps avaient encore été découvertes.
Dernier espoir pour la Libye?
Après la défaite des djihadistes, la Libye est entrée dans une période de forte instabilité politique. Les gouvernements d’entente nationale (GNA), puis d’unité nationale (GNU), n’étant pas arrivé à s’entendre avec le maréchal Khalifa Haftar, commandant de l’armée nationale et homme fort de l’Est libyen.
Le spectre d’une partition plane toujours sur le pays. Le maréchal Haftar a d’ailleurs récemment appelé à négocier une feuille de route pour la tenue de nouvelle élections, après l’annulation des présidentielles en 2021. Une main tendue qu’il a qualifiée de "dernière chance" pour le pays.
Avec la crise énergétique en Europe, les hydrocarbures libyens ont par ailleurs été vus comme une alternative possible aux livraisons russes. La situation sécuritaire fragile porte cependant un coup aux capacités d’exploitation, certains gazoducs et oléoducs restant endommagés. La confusion est telle qu’on ne sait plus vraiment qui exporte le pétrole, la contrebande régnant partout, comme l’expliquait récemment à Sputnik le géopolitologue RafaaTabib.
*Organisation terroriste interdite en Russie