Les exportations gazières russes vers les pays hors ex-URSS auront chuté presque de moitié en 2022, d’après les chiffres présentés par le géant énergétique russe, Gazprom.
Il s’agit de 100,9 milliards de mètres cubes de gaz, a indiqué le PDG de la compagnie, Alexeï Miller.
L’an dernier, Gazprom a exporté 185,1 milliards de mètres cubes, le quatrième plus grand volume d’exportation de son histoire. Ses livraisons ont ainsi baissé de45,5%.
Au printemps dernier, l’entreprise a annoncé la réduction ou l’arrêt total de ses exportations vers la Bulgarie, la Pologne, la Finlande, ainsi que les Pays-Bas, l’Allemagne et le Danemark. Il a expliqué ces décisions par le refus de ces pays de payer l’or bleu en roubles, comme requis par la nouvelle loi signée par le Président russe, ou par des raisons techniques.
Des conduites en arrêt
Ensuite, le transport de gaz a considérablement diminué sur l’itinéraire principal, le Nord Stream. En effet, l’entreprise allemande Siemens ne pouvait pas restituer à la Russie une turbine du gazoduc, après les travaux de maintenance menés au Canada.
Le fonctionnement des conduites a été ainsi gravement perturbé à tel point que les exportations ont été complètement arrêtées en automne.
Le gazoduc Yamal-Europe est aussi à l’arrêt suite aux sanctions imposées par la Russie en riposte contre l’opérateur du secteur polonais. Les volumes de livraisons ont sensiblement diminué sur le segment ukrainien du gazoduc, Kiev ayant bloqué une partie du transit.
Actuellement, le gaz russe est livré par pipeline par l’un des points d’entrée dans le système gazier ukrainien. Le deuxième itinéraire qui reste passe par la Turquie où l’or bleu arrive via Turkish Stream et Blue Stream.
Par ailleurs, la Russie augmente ses exportations vers la Chine via Forces de la Sibérie. Seulement, en décembre Gazprom a déjà battu plusieurs fois ses records de livraisons qui dépassent les volumes contractuels.