L’Onu devrait transférer son siège "dans un pays véritablement neutre"

Inclure les grandes puissances asiatiques, africaines et latino-américaines, ainsi que transférer son siège vers un pays "véritablement neutre". L’Onu devrait faire ce pas afin de "préserver son rôle d'une organisation clé et véritablement internationale et non pas ‘pro-Washington’", estime un sénateur russe.
Sputnik
Face à certains appels occidentaux à exclure la Russie de l’Organisation des Nations unies, un sénateur russe propose de restructurer cette dernière.
Andreï Klimov, vice-président du comité du Conseil de la Fédération sur la politique internationale, propose "d’équilibrer la composition du Conseil de sécurité" pour "préserver le rôle de l'Onu dans le monde du XXIe siècle en tant qu'organisation clé, véritablement internationale (et non pro-Washington)".
D’après lui, outre les États occidentaux néocoloniaux (Grande-Bretagne, France, États-Unis), le Conseil doit comprendre les représentants des "grandes puissances d'Asie, d'Afrique, d'Amérique latine". Il faut ainsi accepter, par exemple, le Brésil, l'Inde et l'Afrique du Sud en son sein.
Précédemment, le chef de la diplomatie ukrainienne Dmitri Kouleba a proposé de tenir fin février un "sommet de la paix" avec la médiation du secrétaire général de l'Onu Antonio Guterres. Kiev a proposé de n’appeler la Russie à y participer qu'après "le tribunal international nécessaire".

Le siège dans un pays neutre

Alors que le siège de l’Onu se trouve à New York, le sénateur russe a suggéré de le déplacer "dans un pays véritablement neutre".
"Par exemple, en Mongolie - c'est en plein centre de la Grande Eurasie, où vivent 5 milliards de terriens sur 8. La Mongolie ne fait pas partie de blocs militaires, ne s'efforce pas d'être un hégémon mondial", a jugé M.Klimov.
Quant au poste du secrétaire général de l'Onu, il ne devrait pas être occupé par un natif d'un pays faisant partie de blocs agressifs tels que l’Otan, toujours selon le sénateur russe.
Et de conclure qu’"il ne devrait y avoir aucun déséquilibre au sein du secrétariat de l'Onu en faveur de structures hégémoniques comme le G7".

Suspendre la participation russe à l’Onu, une chose "impossible"

Le 23 décembre, le Président du Conseil européen Charles Michel a déclaré qu’il était nécessaire de développer un mécanisme qui permettrait de suspendre l'adhésion de la Russie au Conseil de sécurité de l'Onu. Une idée dénoncée par le vice-président du comité international du Conseil de la Fédération de Russie Vladimir Jabarov.
"C'est impossible. [...] La Russie a obtenu un siège au Conseil de sécurité en tant que pays vainqueur à la Seconde Guerre mondiale, car c'est à ce moment que cette institution, l'Onu et le Conseil de sécurité, ont été créés. Et les pays vainqueurs ont obtenu des sièges permanents", a-t-il tenu à rappeler auprès du journal russe Izvestia.
Discuter