Le problème des livraisons de céréales n’est pas "entièrement résolu", selon Moscou

Malgré les accords céréaliers d’Istanbul, des difficultés persistent dans l’approvisionnement de certains pays, a déclaré le porte-parole du Kremlin. Moscou déplore depuis plusieurs mois que les pays nécessiteux d’Afrique ne soient pas prioritaires pour ces livraisons.
Sputnik
Les accords d’Istanbul n’ont pas tout résolu d’un coup de baguette magique. Si les exportations de céréales ukrainiennes ont repris, des difficultés persistent, a déclaré le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov.
"Jusqu'à présent, le problème n'a pas été entièrement résolu, bien qu'il y ait des réalisations importantes. Mais il reste encore des choses à faire" a-t-il ainsi indiqué sur la chaîne de télévision russe Pervy Kanal.

L’Afrique dindon de la farce

La signature des accords d’Istanbul en juillet dernier devait permettre une meilleure circulation des céréales russes et ukrainiennes. Mais dans les faits, peu de cargaisons sont parvenues en Afrique. Des sanctions secondaires entravent notamment les exportations russes, même si les restrictions occidentales sont censées épargner l’alimentaire.
L’Europe se taille finalement la part du lion dans les livraisons ayant jusqu’à présent transiter par la mer Noire, comme l’a récemment fait remarquer Vladimir Poutine. Le Président russe a déploré une "duperie totale", accusant les pays européens de toujours se comporter comme des "colonisateurs".
Moscou a plusieurs fois proposé de livrer gratuitement des céréales, mais aussi des engrais au pays d’Afrique dans le besoin. La Croix-Rouge a également tiré la sonnette d’alarme récemment, s’inquiétant que les livraisons n’arrivent pas sur le continent africain, d’autant que la sécheresse risque de ravager les cultures dans certaines régions.
Discuter