Le FBI est bien impliqué dans l’affaire des Twitter Files, au même titre que d’autres agences gouvernementales américaines, a affirmé sur le réseau social Matt Taibi, l’un des principaux journalistes à avoir eu accès aux fameuses fuites des "Twitter Files".
"Les fichiers montrent que le FBI agit comme le portier d'un vaste programme de surveillance et de censure des médias sociaux, impliquant des agences du gouvernement fédéral - du Département d'État au Pentagone jusqu’à la CIA", a-t-il ainsi expliqué.
Le journaliste a par ailleurs noté que le FBI n’avait pas formellement "réfuté les allégations" portées contre lui, à l’issu du scandale. L’agence s’est en effet contentée de publier un communiqué pointant des "théories du complot" et de la "désinformation", sans répondre aux accusations de collusion avec Twitter, note Matt Taibi.
Le journaliste affirme encore que Twitter a eu des contacts "avec tant d'agences que les dirigeants ont perdu le fil".
Le FBI sur le grill
Plusieurs journalistes ayant eu accès aux "Twitter Files" avaient déjà pointé du doigt les liens entre le FBI et le réseau social. L’agence a signalé des tweets des partisans de Trump auprès de la palteforme, les accusant de faire de la désinformation, avait ainsi affirmé Bari Weiss et Matt Taibi.
Le FBI a également tenté de faire censurer des tweets ayant trait à l’affaire Hunter Biden. Certains messages visés renvoyaient simplement à un article du New York Post qui avait enquêté sur le sujet, selon Matt Taibi. Le FBI a aussi tenté de faire passer l’affaire pour une opération déstabilisation russe auprès de Twitter, a rapporté le journaliste Michael Shellenberger, qui a eu accès aux fuites.
Entre janvier 2020 et novembre 2022, plus de 150 courriels auraient été échangés entre le FBI et l’ancien chef de Twitter Trust and Safety, Yoel Roth, avait également affirmé Matt Taibi.
Après son rachat de Twitter, en octobre, Elon Musk avait promis des révélations sur le fonctionnement de l’entreprise. Le scandale des "Twitter Files" qui est survenu peu après a mis à jour des mécanismes de censure, souvent au profit de l’administration Biden et contre des internautes de tendance conservatrice ou partisans de Donald Trump.