Jakarta voit large pour ses prochains exercices Komodo. La Marine indonésienne a en effet convié une cinquantaine de pays à participer à cette opération. Parmi eux, quelques invités surprenants.
"La Marine indonésienne invite 47 pays, dont la Corée, les États-Unis, la Russie et le Canada, à participer à des exercices multilatéraux", a ainsi déclaré l’amiral Danny Prasetio, citée par l'agence de presse locale ANTARA.
Jakarta connaît les difficultés qui persistent entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, mais ne voit "aucun problème à la participation des deux pays aux exercices multilatéraux", ajoute le haut gradé.
En 2021, la Corée du Sud avait déjà participé à l’exercice naval Komodo, qui se tient tous les deux ans. Séoul n’a pas encore confirmé sa participation pour 2023.
L’Indonésie joue les médiateurs
L’Indonésie a déjà tenté de rabibocher certains acteurs internationaux ces dernières semaines, notamment sur le dossier ukrainien. Le pays hôte du dernier G20 avait ainsi fait son possible pour aboutir à une déclaration commune n’excluant pas la Russie, mi-novembre. Le Président indonésien JokoWidodo avait demandé à l’Otan plus de "flexibilité" vis-à-vis de Moscou à cette occasion.
Côté armée, l’Indonésie a par ailleurs nommé un nouveau commandant des forces armées en décembre, en la personne de Yudo Margono. Celui-ci pourrait réviser la doctrine militaire nationale pour reprendre les achats d’armes à la Russie, comme l’expliquait récemment à Sputnik Rahakundini Bakri Konni, conseiller Sécurité du Parti démocratique indonésien de lutte.
L’Indonésie s’intéresse par ailleurs de près aux travaux des BRICS. Un intérêt accueilli favorablement par Pékin, qui a récemment évoqué la perspective d’un élargissement d’un groupe des cinq.