Le Kenya se propose en "bon point de départ" pour le commerce russe en Afrique

L’Afrique, comme "nouvel horizon de développement", attire actuellement plusieurs acteurs économiques, a fait savoir auprès de Sputnik l’ambassadeur kényan en Russie. Selon lui, Nairobi veut augmenter le volume d’échanges commerciaux avec Moscou et prône les investissements russes dans son économie.
Sputnik
Avec l’accès à la mer, le Kenya pourrait être un "bon point de départ pour l'entrée des entreprises russes" en Afrique, a déclaré à Sputnik l’ambassadeur du pays en Russie, Benson Ogutu.
Actuellement, de nombreux pays sont en compétition pour le marché africain, selon le diplomate.
"De nombreux pays bâtissent des relations économiques avec l'Afrique, comme le Japon, la Chine, la Turquie et l'Inde. Tout le monde essaie de gagner des positions en Afrique, qui représente un nouvel horizon de développement", a-t-il fait savoir.

Échanges commerciaux avec la Russie

Disposant de personnel bien formé, d’un grand marché intérieur, le Kenya prévoit d'augmenter ses exportations comme ses importations avec la Russie.
"Nos principales exportations vers la Russie sont le thé, le café, les fleurs, les légumes, les avocats. Mais nous voyons des opportunités d'augmenter à la fois les exportations et les importations en Russie", a détaillé le diplomate, précisant que son pays importait des céréales, des engrais, des produits métalliques russes.
L'un des obstacles à l'expansion du commerce est le manque de vols directs entre les deux pays. Benson Ogutu a fait savoir que les négociations sur l’ouverture d’une liaison aérienne directe étaient en cours. Les deux pays avaient déjà convenu de vols charter, mais "ils n’ont pas été effectués en raison de certaines circonstances", a-t-il nuancé.

Investissements dans l’économie kényane

L’ambassadeur a prôné les investissements russes dans l’économie kényane, surtout dans le secteur pharmaceutique et dans ceux de la production d’engrais et du raffinage du pétrole.
"Nous encourageons les hommes d'affaires russes à investir dans tous les domaines. Je les invite à venir au Kenya pour étudier les conditions du marché et comprendre nos besoins", a-t-il déclaré.
De plus, le Kenya est prêt à envisager d'utiliser Mir, système russe de paiement, ainsi que d'autres mécanismes alternatifs pour le commerce avec la Russie.
"Il faut considérer toutes les méthodes: si la Russie propose de discuter de cette option [le système russe Mir, ndlr], nous l'examinerons", a-t-il répondu, précisant qu’il ne pouvait pas encore s’exprimer sur ce sujet avec certitude.
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