Suite à l’adoption d’un neuvième lot de sanctions antirusses, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères pointe la menace réelle de désindustrialisation planant au-dessus des pays de l’UE.
C’est le résultat des "mesures mal conçues de Bruxelles" alors que "les citoyens [européens, ndlr] font déjà face à des pénuries d’énergie et à une "inflation de sanctions" sans précédent.
"Les conséquences douloureuses de la politique antirusse ne vont que s'amplifier pour l’UE, non sans "l'aide" des États-Unis, qui sont le principal bénéficiaire de la crise sécuritaire sur le continent européen et de la rupture des liens commerciaux et économiques entre l'Union européenne et la Russie", a tranché Maria Zakharova.
Selon elle, cela ne va faire qu’"aggraver les problèmes socio-économiques de l’Union européenne elle-même".
Victimes collatérales
Cette "obsession de l’Union européenne pour les sanctions antirusses" a un impact qui s’étend jusqu’à d’autres continents, estime Mme Zakharova.
"[Elle] a causé de lourds dommages et continue de le faire dans les pays en développement en Afrique, en Asie, en Amérique latine, qui ne peuvent pas concurrencer les pays occidentaux dans la lutte pour les ressources."
Le nouveau paquet de sanctions, publié le 16 décembre dans le Journal officiel de l’UE, vise 141 personnes et 49 organisations, dont des politiciens, des députés, des représentants des forces de l'ordre, des juges, des médias, des banques, des partis politiques, des agences gouvernementales.
Parmi les chaînes de télévision russes dont la diffusion a été interdite figurent les chaînes RT, NTV/NTV Mir, Rossiya 1, REN TV et Pervyi Kanal.
Selon la mission permanente russe auprès de l’UE, "l'Union prive ses propres citoyens de la possibilité d'apprendre un point de vue alternatif, viole leur droit d’accès à l'information".