"Les États-Unis eux-mêmes ont observé que la donne est en train de changer et que tout n'est plus comme avant. Et tout n'est plus comme ils le pensaient. Aujourd'hui, l'Afrique est très tentée par d'autres partenaires stratégiques et fiables." Pour le chroniqueur et activiste malien Abdoulaye Diallo, c’est la situation géopolitique en pleine évolution qui a poussé à l’organisation de cet évènement.
Interrogé sur les griefs de Washington concernant les partenariats russe et chinois avec l’Afrique, notre interlocuteur soupçonne qu’il s’agirait de la peur des États-Unis de se voir ravir leur leadership.
"Les États-Unis ont peur aujourd'hui de perdre la face. Ils ont peur également de perdre leur position au niveau international. Pour les États-Unis c'est eux-mêmes qui ont le contrôle sur tout. Et aujourd'hui, ils ont peur de perdre cette position. Parce qu'aujourd'hui, les gens commencent à découvrir les réelles vérités qui se cachent derrière le partenariat avec les États-Unis. "
Les dirigeants des pays qui ont connu des coups d’Etat récemment n'ont pas été invités àau sommet USA-Afrique. M.Diallo explique cela par le fait que les pays concernés ont fait le mauvais choix du point de vue de Washington.
"Les États-Unis n'ont pas invité des pays où il y a eu des divergences. C'est tout. Parce que ces pays ont vu la réalité et ont directement affiché le partenaire qui leur convenait. Le Mali a bel et bien affiché aux yeux du monde que désormais, son partenaire stratégique, c'est la Russie. Et ce partenariat a un résultat positif. "
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