Prévu pour le mois de juillet 2023, le sommet Russie-Afrique sera qualitativement différent de sa première édition, a promis le vice-président de la chambre haute du Parlement russe, Konstantin Kossatchev.
"Nos concurrents géopolitiques, essentiellement occidentaux, feront tout pour empêcher la participation des pays africains à la réunion et opposer notre sommet [à celui qui vient de se clore] aux États-Unis", a déclaré le sénateur lors de la table ronde consacrée à la mise en œuvre des intérêts stratégiques de la Russie en Afrique.
Venant de se terminer, le sommet États-Unis-Afrique a réuni environ 50 pays du continent. À son issue, Washington a annoncé débloquer une enveloppe de 55 milliards de dollars pour l’Afrique, sur trois ans. Selon le politologue russe Ivan Loсhkarev, via ce sommet, les États-Unis veulent "blanchir leur image".
Rivalités
Alors que l’Afrique affiche un vif intérêt envers les partenaires et investisseurs extérieurs, M.Kossatchev a regretté que plusieurs de leurs "concurrents géopolitiques aient réalisé cette réalité avant".
En témoigne les chiffres d'affaires de cette année, explique-t-il. Et de préciser:
"Je vais arrondir: [les chiffres du commerce] de l'UE avec les pays africains est d'environ 300 milliards de dollars, ceux de la Chine sont d'environ 150 milliards de dollars et ceux des États-Unis sont de 50 à 60 milliards de dollars. Bien que nous ayons tendance à augmenter le commerce, il est d'environ 20 milliards de dollars."
À cet égard, l’orientation africaine sera prioritaire dans le plan de travail de l’année prochaine. Konstantin Kossatchev est persuadé que la Russie devrait travailler encore plus activement sur la voie africaine, l’effort actuel ne s’inscrivant pas dans une stratégie à long terme.
Si le premier sommet Russie-Afrique était un succès, "ses résultats sont restés en grande partie dans le plan politique". D’après le parlementaire, tout participant à la 2e édition devrait pouvoir constater des pas concrets dans les relations bilatérales.