La Chine est une amie politique de la Russie dans le cadre de nombreuses questions du dossier africain, a déclaré le représentant du Président russe au Proche-Orient et en Afrique.
"Il n’y a aucun fondement pour une concurrence entre la Russie et la Chine sur le continent africain", a déclaré Mikhaïl Bodganov auprès de l’hebdomadaire russe Argoumenty i Fakty.
"Bien au contraire. Nos partenaires chinois interviennent comme des partisans des mêmes idées sur de nombreuses questions de l’ordre du jour africain. Par exemple, nous avons bloqué à plusieurs reprises avec Pékin les initiatives antimaliennes présentées au Conseil de sécurité de l’Onu par la partie française", a-t-il expliqué.
Le haut fonctionnaire a souligné que "l’hégémonie de l’Occident collectif" était inévitablement en voie de disparition. Des processus globaux auxquels les pays d’Afrique prennent part, poursuit-il, tout en rappelant que le deuxième sommet Russie-Afrique est programmé pour juillet 2023 à Saint-Pétersbourg.
"Ces efforts sont appréciés à leur juste valeur par nos partenaires africains. La stature de la Russie augmente progressivement dans les conditions géopolitiques actuelles. Cette tendance se manifeste clairement dans les pays d’Afrique qui considèrent notre pays comme un contrepoids important à l’encontre des aspirations hégémoniques de l’Occident dans le monde multipolaire en cours de formation", a précisé M.Bodganov qui est également ministre adjoint de la diplomatie russe.
Aide militaire russe
À titre d’exemple, il est revenu sur la décision de Bamako de réduire la coopération "privilégiée" avec la France et de développer "le partenariat stratégique avec la Russie".
"Les mêmes sentiments sont constatés au Burkina Faso voisin. Grâce à l’aide fournie par la Russie pour augmenter les compétences de l’armée malienne et former les militaires et les agents des forces de l’ordre du Mali, on a obtenu un progrès perceptible dans la lutte contre la menace terroriste", poursuit le ministre adjoint.
Il a d’ailleurs mis en exergue le fait que la présence militaire française au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane qui a duré presque neuf ans avait été inefficace.