Les Égyptiens demandent au British Museum de leur restituer l’"icône de l'identité"

Des milliers d’Égyptiens exigent le retour de la pierre de Rosette exposée au British Museum depuis 1802. Ce fragment de stèle gravée de l'Égypte antique fait désormais l'objet d'une pétition ayant reçu plus de 110.000 signatures.
Sputnik
Alors que le British Museum célèbre le 200e anniversaire du déchiffrement des hiéroglyphes, sa pièce la plus célèbre, la pierre de Rosette, s’est retrouvée au cœur d'une campagne lancée par l'égyptologue et ancien ministre égyptien des Antiquités, Zahi Hawass.
Une pétition publiée par M.Hawass le mois dernier demande au musée de restituer le célèbre fragment de stèle en basalte noir découvert en 1799 à Rosette par les soldats français pendant l'occupation militaire de l'Égypte sous Napoléon. La pétition compte déjàplus de 110.000 signatures.
"Il est temps que l'identité égyptienne revienne chez elle. Nous ne réclamons pas au British Museum de rendre les 100.000 pièces égyptiennes qu'il possède, nous exigeons simplement de lui le retour d’une pièce", souligne M.Hawass.

Un décret de Ptolémée V

Après avoir remporté la victoire contre les forces de Napoléon en Égypte, les Britanniques se sont emparés de la pierre et d'autres antiquités en vertu d'un accord de capitulation conclu en 1801. La relique se trouve depuis lors au British Museum.
Daté de 196 avant J.-C., le fragment est gravé d’un décret de Ptolémée V rédigé en triple exemplaire en caractères hiéroglyphiques, démotiques et grecs. Il est à l'origine du déchiffrement des hiéroglyphes par l’égyptologue français Jean-FrançoisChampollion.
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