L'accord sur le dégel des exportations de blé ukrainien a été conclu entre la Russie, la Turquie, l'Ukraine et l'Onu et est entré en vigueur début août. Il compte deux niveaux: à part un mécanisme d'exportation de produits ukrainiens des ports de la mer Noire, l'Onu s'est engagée à contribuer à la levée de restrictions sur les exportations de produits agricoles russes.
Par conséquent, l'Ukraine a augmenté les exportations de céréales à 594,3 millions de dollars, contre 407,6 millions un mois auparavant. La Turquie a le plus augmenté ses achats (+38,8 millions de dollars). L'Italie a enregistré une hausse de 18,3 millions en matière d'importations de blé, contre 13,5 millions pour l'Allemagne, 11,5 millions pour le Liban et 6,4 millions pour l'Espagne.
La Corée du Sud a elle aussi repris les achats de céréales en grandes quantités (32 millions de dollars), ainsi que le Soudan (22,1 millions), l'Iran (10,4 millions), Djibouti (7,5 millions), l'Irlande (6,9 millions), l'Algérie (6,7 millions) et les îles Marshall (5,1 millions).
L'Occident le plus approvisionné
Cependant, les pays de l'Occident restent les acheteurs les plus importants de ce blé, assurant 66% des importations. La plupart des céréales vont en Roumanie (25%), en Pologne (9%) et en Hongrie (6%). La Turquie a acheté en août 16% du blé ukrainien. Les autres pays n'en ont importé que 17% au total.
En valeur monétaire, la Roumanie (149,9 millions de dollars), la Turquie (97,7 millions), la Pologne (54,6 millions) et la Hongrie (33,3 millions) sont en tête du top 10 des pays importateurs. La Corée du Sud vient cinquième, suivie de l'Allemagne, de l'Égypte, du Soudan et de l'Italie.
Aide russe aux plus démunis
Sur fond de craintes de déficit alimentaire en Afrique, Moscou s’est pour sa part dit prêt à livrer gratuitement céréales et engrais aux pays pauvres de ce continent. Or, les sanctions européennes bloquent ses navires dans les ports. Des problèmes similaires ralentissent aussi les exportations russes d'engrais pour l'Afrique, que la Russie souhaite offrir.
Initialement conclu pour quatre mois, l'accord sur le corridor céréalier de la mer Noire a été prolongé de 120 jours à compter du 19 novembre 2022.