Un nouveau groupe armé a vu le jour en RDC. À sa tête, un ex-membre du mouvement rebelle du M23, qui veut désormais "combattre farouchement les terroristes du M23".
Sendugu Museveni, son porte-parole et initiateur, est un ancien membre influent du bureau politique du M23. En 2018, il s’était déclaré candidat à la députation nationale.
Le nouveau mouvement se nomme Résistants patriotes congolais/Force de frappe (Pareco/FF). Comme il ressort du communiqué relayé sur les réseaux sociaux, le groupe, fondé le 23 novembre, "se lance sur le terrain" et appelle d’autres groupes d’autodéfense à le rejoindre.
Le mouvement se pose aussi comme l’un des objectifs d’ "accompagner le gouvernement congolais dans sa lutte pour l’éradication des groupes terroristes comme le M23, les ADF-MTN et la resauration définitive de la pais en RDC".
Fragile accalmie
Ces derniers jours une fragile accalmie s’est installée sur la ligne de front dans l’est de la République démocratique du Congo. Depuis le 25 novembre, un cessez-le-feu entre les forces armées congolaises et les rebelles du M23 a été déclaré. La décision a été prise le 23 novembre lors d’un mini-sommet à Luanda. Entre-temps, un porte-parole du M23 a estimé que le mouvement n'était "pas vraiment concerné", parce qu'il n'était pas présent aux discussions.
Fin octobre, le M23 a lancé une énième offensive, après avoir repris les armes en fin d’année dernière. Selon RFI, les rebelles contrôlent actuellement plusieurs postes douaniers à la frontière avec l’Ouganda.
En appui à l’armée congolaise, les pays voisins, à savoir le Kenya, l’Ouganda et le Burundi, ont dépêché leurs forces armées dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.
En outre, la RDC refuse l’aide du Rwanda en l’accusant de soutenir activement la rébellion M23 dans le Nord-Kivu. Kigali conteste ces accusations.