Les services spéciaux russes ont déjoué une tentative de saboter le gazoduc via lequel la Russie livre de l'énergie à la Turquie et à l'Europe, a fait savoir le Service fédéral de sécurité de Russie.
D'après ses informations, l'attentat terroriste de sabotage avait été planifié par les services spéciaux ukrainiens. Il s'agit d'une partie du système du corridor sud conçu pour fournir du gaz à la Turquie et à l'Europe.
Des citoyens russes impliqués dans la préparation de l'attaque ont été arrêtés.
En outre, les agents du FSB ont confisqué "quatre mines magnétiques, quatre kg de plastite, des fusibles à action retardée, 593.000 roubles [près de 9.800 de dollars] et des moyens de communication".
Ces derniers contiennent une correspondance avec un tuteur des services spéciaux de l'Ukraine et des instructions pour assembler et installer un engin explosif. Le tuteur ukrainien leur a également fait parvenir les coordonnées du lieu où l'explosion aurait dû être commise, dans la région de Volgograd.
Sabotages sur les Turkish et Nord Stream
Censé fournir du gaz via des pipelines posés au fond de la mer Noire, le projet South Stream n'a finalement pas été réalisé. Au lieu de cela, le Turkish Stream a été construit, reliant la région d'Anapa, dans le territoire de Krasnodar, le long du fond de la mer Noire, à la partie européenne de la Turquie. Avec le Blue Stream, construit en 2001, posé au fond de la mer Noire entre la Russie et la Turquie, il forme le couloir sud, un système de gazoducs conçu pour fournir du gaz à la Turquie et à l'Europe.
Mi-octobre, lors de sa rencontre avec Recep Tayyip Erdogan, Vladimir Poutine a évoqué une tentative de faire exploser le Turkish Stream. Et ce, quelques semaines après un sabotage sur les deux Nord Stream, qualifié par Moscou d'attentat terroriste. L'explosion ayant touché les parties du gazoduc se trouvant en mer Baltique, les services spéciaux suédois ont également confirmé un acte de sabotage.